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jeudi 24 mai 2012

À Santorin, le volcan Néa Kaméni grandit


Un autre volcan en activité ? Il s'est levé d'environ 5 cm de hauteur depuis 2011...C'est un volcan qui aurait détruit la cité Atlantide. Voici la situation :
éa Kaméni, située au centre de l’archipel et donc à 75 km de la Grèce continentale, est toujours considérée comme étant « active » à ce jour. Elle aurait même connu un regain d’activité en 2011, mais sans d’éruption (la dernière a eu lieu en 1950). Cette information, obtenue grâce à l’analyse de données récoltées par le satellite Envisat, a été présentée à l’International Forum on Satellite Earth Observation for Geohazard Risk Management qui se tient actuellement à Santorin, puis retransmise par le site de l’Agence spatiale européenne (Esa). 
Bien que circulant à environ 800 km d’altitude, les radars du satellite ont pu mesurer d’infimes déformations de l’île, prouvant l’existence d’une circulation souterraine de magma, entre le mois de janvier 2011 et le jour de sa perte de contrôle, le 8 avril 2012.Évolution des déformations de la surface du volcan Néa Kaméni (archipel de Santorin, Grèce) entre mars 2011 et février 2012. Les gains en altitude, exprimés en cm, pour chaque mois de la période considérée sont indiqués grâce aux couleurs : -0,5 (bleu foncé) à 5 cm (rouge), le bleu clair étant équivalent à 0. Une zone en rouge foncé s’est par exemple élevée de 5 cm depuis le début du suivi. © Harokopio University of Athens & Esa 


Le volcan Néa Kaméni prend de l’altitude
Les radars d’Envisat ont régulièrement cartographié l’île. En superposant plusieurs clichés d’une même zone géographique, on détermine s’il y a eu des changements dans la réflectivité des signaux, et donc des modifications d’altitude. Cette méthode, nommée Dinsar, pour Differential Interferometric Synthetic Aperture Radar, permet de détecter et surtout de mesurer avec une grande précision d’éventuelles déformations du sol dans le temps et en tout point du Globe.
L’ensemble de l’île de Néa Kaméni aurait commencé à s’élever en janvier 2011. En un an, la région nord-est du volcan a ainsi gagné 5 cm d’altitude. Les autres sites n’ont gagné que 3 à 4 cm en hauteur. Des études locales de l’activité sismique, des déformations de l’île et de divers critères physicochimiques menées depuis le début de l’année 2012 soulignent à présent un important ralentissement de cette croissance. Le comité scientifique de surveillance du volcan, dirigé par Kosmas Stylianidis, estime donc qu’il n’existe aucun risque pour la population à ce jour.
Des stations GPS confirment 
Andrew Newman de la Georgia Tech (États-Unis) a lui aussi mis en évidence le regain de l’activité volcanique du site en 2011, mais en utilisant 24 stations GPS placées en différents points de l’archipel. Ses travaux, publiés dans la revue Geophysical Research Letters (GRL) du 30 mars 2012, décrivent en effet l’apparition et le maintien de mouvements d’expansion, à la vitesse de 140 mm par an, de la caldera dès le mois de janvier 2011. Ils seraient dus, selon des modèles, à l’accumulation progressive de 14 millions de m3 de roches en fusion dans une poche magmatique située à 4 km de profondeur, au nord de l’île.Les stations GPS ou l’interférométrie radar se révèlent être deux outils précieux pour étudier les déformations de volcans et comprendre les phénomènes physiques régissant, et on l’espère bientôt trahissant, les éruptions volcaniques. 
Les archives accumulées par les dix années de service d’Envisat nous fournissent donc de précises informations, nous faisant ainsi encore plus regretter sa disparition.
Source :  http://lesmoutonsenrages.fr

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