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mardi 15 mai 2012

La démission surprise de la ministre de l’Éducation...


Bon je vous apprend rien avec cette nouvelle , c'est juste l'envers du décors qui est très bien expliqué dans l'article qui suit. Il vont couper quand même dans l'éducation , nous faire payer plus et nous fourrer encore...Ce soir , Charest ne sera même pas aux discussion avec les étudiants et la nouvelle ministre. Prochain conflit : la santé ! Mais pour l'instant voici l’analyse :
par Antoine Bouchard
Avec la démission surprise de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et vice première ministre, Line Beauchamp, plusieurs croient que le gouvernement a un genou à terre et qu’il fera preuve d’une plus grande ouverture lors des négociations qui se tiendront mardi soir à Québec.  Je n’adhère pas à cette théorie pour diverses raisons et j’ai de plus en plus l’intime conviction que ce gouvernement s’est ancré dans une stratégie basée sur la ligne dure et l’éventuel dépôt d’une loi spéciale matraque pour tenter de forcer le recours en classe. 
La démission[1] 
D’abord, la démission de Line Beauchamp n’est pas uniquement liée avec la crise étudiante. Elle quitte carrément la vie politique sans réellement avoir fait de gaffe politique majeure dans le dossier étudiant. Cette démission couvre d’autres choses. Si vous vous souvenez du diner avec la mafia, la rumeur court qu’il y a d’autres révélations plus troublantes qui s’en viennent sur Line Beauchamp. Elle est également en instance de divorce, semblerait-il, et au bout du rouleau physiquement et psychologiquement. Le changement de son non verbal à travers les dernières semaines est assez visible.  


La démission de Line Beauchamp est une opération de relation publique dans un sens, l’objectif étant de tenter d’influencer l’opinion publique sur l’intransigeance des leaders étudiants, qui sont venus à bout d’une ministre. C’est-à-dire que le gouvernement recherche la sympathie. C’est dans la même ligne de communication que lors des deux dernières semaines, les étudiant-es n’ont fait aucun compromis, nous avons bougés, etc. Les grands médias tiennent la même ligne depuis un bon moment et la démission de la ministre, de la manière qu’elle la présenté dans ses mots après-midi, est dans la continuité de cette ligne de communication. 
De plus, elle a remis en question la considération qu’on les étudiant-es de la démocratie québécoise et devant le manque de confiance de ceux-ci envers les élu-es du peuple. C’est sans compter la valorisation des mesures gouvernementales pour pallier à la hausse des frais de scolarité. Il s’agit encore une fois d’une ligne de communication pour polariser l’opinion publique.



Le non-verbal de Jean Charest 
Le non-verbal du premier ministre lors de la conférence de presse n’était pas non plus celui d’un homme qui est prêt à céder, à reculer sur la question de la hausse des frais de scolarité. C’était plutôt l’image d’un homme frustré et déterminé à appliquer la hausse des frais de scolarité et la ligne dure.
Le ton du premier ministre 
Avant même le point de presse, le premier ministre avait déjà annoncé que les choses vont changer cette semaine[2]. Il en a rajouté après l’annonce de la démission de Line Beauchamp.
« Ce conflit a déjà trop duré. La patience des Québécois a atteint ses limites. [...] Nous avons tendu la main, la réponse a toujours été la même, c’est non » – Jean CharestLe ton de la nouvelle ministre[3]
Dès la prise de fonction de la nouvelle ministre de l’Éducation, Jean Charest a annoncé qu’elle discuterait avec les représentants des associations étudiantes, des cégeps et des universités pour faire un état de la situation et présenter un rapport au conseil des ministres. Le conseil du ministre se tiendra mercredi. 
Elle a de plus ajouté que le plan de financement des universités sera mis en œuvre, c’est-à-dire la hausse des frais de scolarité, quoiqu’en pensent les leaders étudiants.Le plan de financement des universités, c’est-à-dire la hausse des droits de scolarité, va être « mis en oeuvre », quoi qu’en pensent les leaders étudiants, a-t-elle cependant fait comprendre d’entrée de jeu. « Je connais assez le ministère de l’Éducation pour vous dire que le temps presse, nous ne pouvons laisser perdurer cette situation plus longtemps ». – Radio-canada.ca
« Je suis tout à fait d’accord avec le premier ministre : ce chemin qu’ils doivent parcourir, ils ne l’ont pas parcouru. » – Michelle Courchesne
Encore une fois, le gouvernement tient la ligne de communication que le mouvement étudiant n’est pas bougé d’un iota sur la question des frais de scolarité. La ligne n’est pas destinée aux étudiant-es mais à la population. C’est la continuité de l’opération de formatage de l’opinion publique et de la polarisation de la population. Jean Charest en ajouter davantage.Le gouvernement prendra alors « ses responsabilités » pour mettre fin aux turbulences, a dit M. Charest, à ses côtés. – Jean Charest 
La reprise des discussions.
Le mandat donné à Michelle Courchesne, c’est de maintenir le plan de financement des universités, C’est-à-dire la hausse des frais de scolarité. Il n’y aura donc pas d’avancer notable lors de la reprise des discussions demain soir. Les délégués des organisations nationales ne peuvent pas accepter une autre commission sur les universités, les assemblées générales ont rejeté cette formule massivement et la rejetterait de nouveau, peu importe les modifications apportées, si ça ne touche pas à la hausse des frais de scolarité. C’est une évidence pour tout le monde. On se dirige donc vers un cul-de-sac une nouvelle fois.Le gouvernement n’a pas l’intention de revenir sur la hausse des frais de scolarité, lorsqu’il sait pertinemment bien que c’est la seule option pour faire rentrer d’eux-mêmes les étudiant-es en classe.  Les injonctions n’ont actuellement aucun impact sur la grève étudiante, le processus pour les outrages au tribunal étant long et complexe. La police ne peut pas intervenir pour faire appliquer les injonctions, sans la demande des administrations des collèges.
Lorsque le gouvernement ne bouge pas sur la question de la hausse des frais de scolarité et c’est ce qui semble être le cas, il ne reste plus qu’une seule alternative. C’est-à-dire donner des dents aux injonctions par le dépôt d’une loi spéciale matraque pour donner des pouvoirs supplémentaires à la police et aux tribunaux pour faire appliquer les injonctions. 
La réunion hebdomadaire du conseil des ministres aura lieu mercredi et c’est là que des décisions importantes et radicales risquent d’être prises par le gouvernement. Je ne vois pas d’autres alternatives pour le gouvernement que l’imposition de la loi spéciale matraque pour forcer le retour en classe. 
Le recours aux urnes est très risqué pour les libéraux présentement, l’opinion publique n’est pas encore assez polarisée pour les assurer d’une ré-élection. Ils ont besoin de temps pour continuer de la polariser et tenter de peinturer davantage Pauline Marois dans le coin. Une réponse très ferme du gouvernement ira piger dans l’électorat de la Coalition Avenir Québec tout naturellement, étant relativement à droite, voir plus à droite que le gouvernement. 
Gilbert Lavoie, l’éditorialiste du journal Le Soleil, qui est réputé être proche de Jean Charest depuis l’époque du passage de Charest chez les conservateurs penche également fortement sur le fait que le gouvernement va choisir la ligne dure et la loi spéciale.Autrement dit, tout le monde devrait se préparer à l’imposition de la loi spéciale matraque et surtout à comment la défier sans avoir droit aux arrestations de masse. Ça commander la mise sur pied de plan et de stratégie en ce sens dans chacune des institutions.
[1] http://www.radio-canada.ca/widgets/mediaconsole/medianet/5899986[2] http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/conflit-etudiant/201205/14/01-4525153-des-choses-vont-changer-previent-charest.php[3] http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2012/05/14/001-beauchamp-demission-etudiants.shtml 
SOURCE


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