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jeudi 15 mars 2012

Peut-on vraiment redonner vie au mammouth ?


Bon un futur Age de Glace en vrai , c'est encore mieux qu'au cinéma 3d ! A moins qu'ils veulent étudier de plus prêt l'adaptation au grand froid et le cloner avec un humain? On va surement avoir droit à une période glaciale donc...Voici la science de fou :

Votre Guru reste sceptique sur la possibilité d’un retour à la vie d’un mammouth à l’heure actuelle, le but que se sont fixé cette semaine des scientifiques russe et coréen, et je vais tenter de vous expliquer pourquoi, après avoir décrit le type de résurrection qu’ils veulent entreprendre.
Il y a eu la plante du passé qui a germé une nouvelle vie, maintenant, des chercheurs en Russie et en Corée du Sud vont de l’avant avec un plan visant à ressusciter le mammouth laineux de l’Âge de glace. Les scientifiques des deux pays ont signé un accord mardi pour partager la technologie et la recherche qui pourraient conduire à la naissance d’un clone de mammouth, en gestation dans une mère porteuse, un éléphant indien.
Des restes de mammouths ont été découverts en Sibérie, décongelée du pergélisol, et les scientifiques du monde entier ont essayé d’extraire l’ADN à partir des restes. Auparavant, les “paléobiologistes” étaient capables de reproduire des protéines du sang de mammouth, et des chercheurs japonais veulent ressusciter le mammouth dans les 4 ans.


Ce nouveau projet ira de l’avant si l’institution russe, l’université fédérale de la République de Sakha, peut expédier ses restes de mammouth aux Coréens.Parmi les scientifiques, nous trouverons le professeur Hwang Woo-Suk du centre de recherche en biotechnologie Sooam en Corée du Sud et des scientifiques chinois qui seront également impliqués dans cette recherche.
Le plan “pourrait” fonctionner comme les études précédentes de clonage qui ont reproduit avec succès des chiens, une vache, un chat, un cochon, un loup et des coyotes. Les noyaux des cellules somatiques de mammouth seraient implantés dans les noyaux des ovules d’éléphants donateurs, pour produire des embryons d’éléphants avec de l’ADN de mammouth. Les embryons seraient alors implantés dans l’utérus de l’éléphant, où ils seraient en gestation pendant 22 mois. L’équipe prévoit d’utiliser un éléphant indien pour le transfert du noyau cellulaire, selon l’AFP (lien plus bas).Pas si vite ! :C--Users-decadenix-AppData-Local-Mozilla-Firefox-Profiles-9ycho1hy.default-Cache-D-64-03B49d01 -Pour commencer, le scientifique Hwang Woo Suk a été impliqué dans une controverse après qu’il eut été reconnu coupable d’avoir truqué des recherches sur les cellules souches humaines. Cela à jeter le doute sur sa création, Snuppy, le premier chien (lévrier afghan) cloné au monde, en 2005. Et ce personnage ne s’embarrasse pas trop des règles d’éthique (trafic d’organes)…
De plus il reste un énorme fossé technologique à franchir : Pour pouvoir être exploité, chacun des chromosomes du mammouth doit être de 100 millions de paires de bases, le fragment d’ADN survivant de mammouth, qui a été obtenu, fait moins de 200 bases de long. Il faudrait énormément de patience et de technologie qui n’existent pas encore (tout du moins à notre connaissance), pour boucher tous les trous de cette source de caractéristique du mammouth. Les cellules clonées peuvent sans aucun doute réparer certains dommages de l’ADN, mais pas les fragments brouillés, que nous avons des mammouths.
Ci-dessous : des paléontologistes étudiant un mammouth a Iakoutsk (Sibérie – Russie).paléontologiste-mammouthOn pourrait également penser au procédé utilisé pour la création du premier génome artificiel. Mais celui-ci concernait le génome d’une bactérie, qui est 3 fois plus petit qu’un seul chromosome de mammouth, en sachant que ceux-ci ont des douzaines de chromosomes. A cette échelle, c’est impossible…
Une solution plus probable, selon la revue Nature (lien plus bas) serait d’identifier les régions du génome qui ont le plus divergé entre les éléphants et les mammouths, et de synthétiser son équivalent dans l’ADN d’un éléphant. Selon la façon dont nous pouvons les identifier, le “mammophant” ne pourrait en rien ressembler aux rendus des artistes auxquels nous sommes familiers.
Et pour finir, malgré son air de science-fiction, il me semble aberrant de vouloir faire revenir une créature du passé à la vie, alors que tant d’espèces actuelles disparaissent à un rythme soutenu…
A partir de l’AFP : S.Korean, Russian scientists bid to clone mammoth et de Nature :Darwin 200: Let’s make a mammoth.

Source :  http://www.gurumed.org


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