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mercredi 5 septembre 2012

LA FIN D'UNE COHABITATION PACIFIQUE ?


C'est repartis , la guerre entre les anglais et les français au Québec ! Après l'attentat d'hier , les anglais se réjouissent sur les blogs et nous les français on s'indignent d'une telle violence ! Vive le Québec Libre ! Voici la situation :
"Le Québec n'a pas une histoire marquée par la violence, s'étonne pourtant Bertrand D., 35 ans, de Montréal. Ce genre d'acte frappe les esprits et provoque un malaise partout. Il soulève aussi des interrogations sur la cohabitation des deux communautés linguistiques de Montréal. Certes le tireur n'est pas représentatif de la communauté anglophone, et son acte est celui d'un fou isolé, mais les anglophones avec qui j'ai pu parler nourrissent de vraies craintes face à un Parti québécois, qui leur paraît hostile." Ces craintes, Arnaud S. de Montréal, les a également observées au travail. "Le vote souverainiste fait peur à mes collègues anglophones qui pensent quitter la province comme ce fut le cas jadis. Les tensions étaient déjà palpables pendant la campagne. Là, avec l'attentat, les choses se confirment. Ce n'est pas le seul exemple. De plus en plus de francophones deviennent violents quand on aborde les points relatifs à une certaine identité nationale et notamment quand on leur parle en anglais", pointe-t-il.


Les réactions de haine postées sur la Toile par certains anglophones ont de quoi inquiéter les Québecois. "Ce matin en me réveillant, je vois plein de messages d'anglophones sur les réseaux sociaux qui semblent se réjouir de ce qui s'est passé hier soir et d'autres qui veulent faire la même chose. Oui, la souveraineté est un enjeu passionnel pour les Québécois. Mais ça ne vaudra jamais la vie de quelqu'un", déplore Sébastien T. 
Toutefois, nombre de lecteurs relativisent ces expressions de haine sporadiques. "La paix sociale est un bien précieux au Québec et très peu de gens, peu importe leur origine ethnique ou linguistique, voudraient que les conflits linguistiques prennent des allures de violence. Les résultats d'hier indiquent que le Québec est divisé quant à la question nationale, mais cette division demeure généralement pacifique et respectueuse du point de vue de chacun", dit Christiane P. 
Certains Québécois, qui ne cachent pas leur soutien au PQ de Pauline Marois, accusent le PLQ d'avoir jeté de l'huile sur le feu communautaire en agitant le torchon rouge souverainiste pendant la campagne. "La campagne de peur menée par les libéraux sur un éventuel référendum sur la souveraineté par le PQ est peut-être devenue cette huile jetée sur le feu qui a entraîné la fusillade d'hier soir", accuse ainsi Raymond, de Montréal. "Jean Charest est le premier responsable de cette dangereuse dérive alors qu'en tant que premier ministre il a toujours cherché à cristalliser les oppositions", renchérit Benoît R. Il n'est pas étonnant, qu'aprèsavoir attisé pendant neuf ans la haine des Anglais contre le mouvement indépendantiste Péquiste, qu'ils se retournent contre nous", renchérit Marc M., 36 ans, de Québec. Or, la déception est grande, ajoute Raymond, de "voir qu'après 40 ans de campagnes de peur menées par les libéraux du Québec ils réussissent encore à se maintenir solidement près du pouvoir".
DEUX ANS D'IMMOBILISME
 Lors des élections législatives du 4 septembre, le libéral Jean Charest (2e en partant de la gauche), actuel premier ministre, était opposé - de gauche à droite- à François Legault (Coalition Avenir Québec), Pauline Marois (Parti Québecois) et Françoise David (Québec Solidaire).
Car, outre l'attentat meurtrier, la victoire en demi-teinte de Pauline Marois accroît le malaise au sein de la population qui s'attendait à un changement. "Avec un gouvernement minoritaire, le Parti québécois n'a pas beaucoup de marge de manœuvre pour appliquer son programme et sera probablement renversé dans les deux années à venir", indique Bertrand D. "M. Charest a gagné son pari : malgré sa défaite, une majorité des Québécois partageait bien ses idées. Le Québec peut maintenant se préparer à deux années d'immobilisme, qui viennent avant (probablement) le déclenchement de nouvelles élections", déplore Thomas de Montréal. 
Ces lendemains d'élections sont encore plus difficiles pour les partisans de l'indépendance du Québec. "Nous revoilà plongés dans une instabilité quant à l'avenir du Québec. Cette incertitude favorise et divise la population du Québec alors qu'on est à l'heure où la situation économique notamment se dégrade partout sur la planète. Nous remettons sur le tapis une illusion de pays alors que le Parti québécois sait très bien qu'il n'est plus possible de réaliser ce louable projet d'indépendance du Québec car, depuis des décennies, le monde a profondément changé. J'ai cru sincèrement à ce légitime rêve d'un pays du Québec ; mais force est de constater qu'il est temps de passer à autre chose et ainsi éviter de surexciter les extrémistes, comme ce tireur, et réinventer le Québec", conclut Jacques A. 
Lire : Au Québec, un électorat divisé en trois blocs de force presque égale
La hausse des frais universitaires pourrait être annulée sans vote au Parlement 
Pauline Marois entend annuler rapidement la hausse des frais de scolarité et la loi spéciale limitant les manifestations, indique mercredi la présidente du syndicat étudiant Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins. Des collaborateurs de Mme Marois ont contacté un responsable de la FEUQ pour lui annoncer que cette promesse de la dirigeante du Parti québécois pouvait être réalisée sans vote au Parlement, grâce à un décret ministériel, a précisé Mme Desjardins.La hausse des frais de scolarité, de 82 % sur sept ans, décidée par le gouvernement libéral sortant de Jean Charest, a été à l'origine du conflit étudiant déclenché en février dernier et ayant débouché sur une grève des cours et de nombreuses manifestations, parfois violentes. Mme Marois a pris fait et cause pour les étudiants, arborant leur emblème, le carré rouge, à l'Assemblée nationale et promettant d'annuler, en cas de victoire aux législatives, les mesures prises par les libéraux. – (Avec AFP.)

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